Le CDJM, un outil pour analyser les médias

Quand les médias sont mis en cause, le CDJM peut donner son avis

Le Club de la presse du Périgord s’est penché sur le fonctionnement du CDJM, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation, créé en 2019 pour répondre aux questions que les citoyens se posent sur les médias. 

Cet organisme indépendant composé de journalistes, d’éditeurs et de citoyens volontaires, peut être saisi sur des articles de presse écrite ou numérique, comme sur des émissions de radio ou de télévision pour donner des avis.

Bernard Stéphan, ancien éditorialiste à « La Montagne » » » à Clermont-Ferrand, aujourd’hui à la retraite en Périgord où il a quelques origines, participe au CDJM. Il est venu en octobre témoigner de son expérience devant les membres du Club de la presse

Il faut savoir que cette instance est complètement transparente : on trouve tous ses avis, comme ses recommandations, en libre accès, sur son site internet.

Bernard Stephan

Parmi les derniers avis rendus, on trouve par exemple un article du journal « L’Humanité » sur des violences sexuelles commises dans une école catholique qu’un requérant jugeait à charge. Le CDJM a constaté le refus de parler des responsables de l’établissement visé et les nombreux témoignages sur l’affaire. Cette requête était « non fondée », a tranché le CDJM.

Autre exemple, la chaîne Arte a été épinglée pour des approximations et surtout l’utilisation d’images mal sourcées dans un documentaire sur le recyclage. Le CDJM a jugé cette saisine « partiellement fondée », car ces approximations n’altéraient pas l’information. 

En revanche, la requête concernant une interview, sur le site de « France Soir », d’un expert climato-sceptique niant en bloc tous les aspects du réchauffement climatique, a été jugée « fondée ». L’intervieweur aurait dû lui demander ses sources et faire preuve d’esprit critique…

Toutes sortes de sujets peuvent ainsi être soumis au CDJM, sachant que ses réponses ne provoquent pas de sanctions pénales, financières ou autres. Mais c’est un rappel aux fondamentaux de la presse que doivent appliquer tous les journalistes. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des commentaires lancés sans preuve ni mesure, et souvent anonymement, sur les réseaux sociaux.

Une réunion très suivie par les membres du Club

En parallèle de ces saisines, les membres du Conseil de déontologie planchent sur des documents de fond à propos des bonnes pratiques à appliquer par les médias : par exemple sur les cadeaux à ne pas accepter, sur la nécessaire rectification des erreurs, sur le traitement complexe des questions scientifiques et, le dernier publié, sur la transparence concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Les passionnés de presse ont de quoi passer de longues heures sur le site du CDJM, qui propose de nombreuses ressources pour mieux s’informer. Il y a même la liste et les liens des organes de déontologie équivalents à travers le monde.

Fin octobre 2023, 692 saisines avaient été déposées à propos de 415 actes journalistiques différents ; 127 avis ont été publiés.

Chaque citoyen peut saisir le CDJM depuis son site internet.

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