Le bunker des objets religieux

Le club a été reçu par Serge Laruë de Charlus au conservatoire départemental d’art sacré

Serge Laruë de Charlus présente les réserves

Le lieu n’est pas ouvert au public, mais des membres du Club de la presse, au sein duquel la curiosité est une qualité, ont pu participer à une visite privée. Dans le sous-sol de l’évêché à Périgueux, protégés par des codes et des portes blindées, des objets religieux venus des églises du Périgord sont mis à l’abri par le conservatoire diocésain d’art sacré.

C’est une association que préside l’évêque, mais qui est animée par l’ancien chirurgien et érudit Serge Laruë de Charlus, avec un  conseil scientifique présidé par Jean-Marc Nicolas, prêtre et historien de l’art. Créé en 2016 grâce au legs du vicaire général Jean Briquet, ce conservatoire est aménagé dans un espace de près de 500 m².

Des collections venues de tout le Périgord

Des objets religieux venus de tout le département y sont conservés, protégés, examinés et éventuellement restaurés. « Tous les objets qui entrent ici passent d’abord par une pièce de décontamination », explique le responsable. Les moisissures et insectes sont traqués pour ne pas venir polluer l’espace de conservation. L’air est filtré, sa température et son hygrométrie sont contrôlées, la sécurité est assurée.

Un millier d’objets y sont pour l’instant entreposés : des tableaux, des statues, des croix, des objets cultuels comme des ciboires ou des vases d’autel, de nombreux vêtements sacerdotaux et même des reliques en tous genres dans leurs reliquaires.

Le suaire de Cadouin conservé

La pièce majeure gardée ici est le suaire de Cadouin, revenu après restauration et surveillé par des conservateurs du Louvre. S’il n’a pas servi à envelopper la tête du Christ, car il date du Moyen Age et porte des inscriptions arabes, son ancienneté et son histoire expliquent sa valeur. Il est aussi très fragile. Dans l’abbaye de Cadouin, c’est un fac-similé qui est présenté au public.

Périodiquement, des objets du conservatoire sortent pour des expositions publiques. Toutes les précautions sont prises pour leur bonne conservation.

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